
Crise au Cameroun
« Rwanda 2.0 » mijote au Cameroun depuis des années — et ça continue.
Mais bon, qui tient le compte ? Tant qu’il y a quelques dollars à gagner, des emplois à créer dans la métropole et des politiciens qui peuvent se vanter d’emplois créés dans des circonscriptions riches en votes, qui s’en soucie ?
Des Africains sont tués en masse, les autres sont traumatisés pour des générations — qui s’en soucie ?
Il est troublant de constater combien de fois, en Afrique, lorsque des Africains malheureux, désespérés et sans défense sont massacrés pour avoir osé demander l’équité, la justice, d’être traités comme des êtres humains — le monde détourne le regard.
Et quelle entreprise canadienne a coiffé au poteau les Chinois à très bas coûts pour décrocher le contrat du stade de Douala ?
Ne serait-ce pas, par hasard, SNC-Lavalin ? La tristement célèbre SNC-Lavalin, basée à Montréal ?
Vous connaissez l’histoire, n’est-ce pas ? Pots-de-vin, corruption, contrats attribués malgré des insuffisances techniques — exactement comme le fiasco du train léger d’Ottawa, avec des rames qui se disloquent à l’heure de pointe.
Revenons maintenant au chapitre de la corruption.
SNC-Lavalin a l’habitude de graviter vers des juridictions qui obtiennent de piètres scores à l’indice de corruption de Transparency International.
Le Cameroun figure en bonne place parmi les plus grands et les « pires » corrupteurs — c’est un fait.
Si SNC ne s’était pas « frayée » un chemin jusqu’aux comptes bancaires des kleptocrates de Yaoundé, la France aurait envoyé un avion d’« experts » pour arracher le contrat, prix le plus bas et haute note technique ou non.
Le système de « coopération » de la Françafrique garantit que les entreprises françaises ont la priorité sur les marchés coloniaux.
Peu importe qui est victime d’un génocide ou de quelles libertés on piétine — ce ne sont que des Africains morts, n’est-ce pas ?
Le Canada a systématiquement ignoré les massacres au Cameroun — l’autre territoire bilingue anglais-français, si semblable au Canada par sa dualité linguistique.
Affaires étrangères Canada a ignoré le génocide à ses débuts. Le Canada continue de l’ignorer, tandis que des forces d’élite exécutent une « solution totale », façon nazis, en tuant des anglophones, en brûlant des maisons et des villages.
Pendant ce temps, des entreprises canadiennes poursuivent leurs affaires comme si de rien n’était, réarrangeant les chaises longues pendant que le Titanic sombre.
Les médias l’ont ignoré pendant très longtemps. Les communautés de la diaspora l’ont ignoré. Des familles entières massacrées dans leur sommeil, traitées de « chiens », de « rats », « d’ennemis biafrais dans la maison ».
Juste de malheureux Africains avec beaucoup de ressources convoitées. Et quel meilleur moyen de s’emparer de ces ressources que d’éliminer les personnes « gênantes » qui se trouvent sur le chemin ?
Cela rappelle le général canadien impuissant qui est resté spectateur pendant que se déroulait le génocide rwandais.
Aujourd’hui, des diplomates et des entreprises canadiennes sont occupés à réarranger les chaises longues sur un Titanic en train de couler — à courir après des profits rapides pendant que des soldats massacrent des bébés, violent des mères et brûlent des grands-mères dans leur lit lors de raids de la terre brûlée contre un peuple qui fuit, pieds nus, en sandales.
Puisqu’on n’a pas pu les assimiler à la sphère d’exploitation française, autant les éliminer — et s’approprier leurs ressources.